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Courtoisie policière à Trappes
- Published_at:2013-07-20
- Category:News & Politics
- Channel:mol miil
- tags:
- description: vidéos : Linepress, zigidanews medianet PROPOS RACISTES DE POLICIERS SUR FACEBOOK ? ENQUÊTE DE L'IGPN http://www.arretsurimages.net/articles/2013-07-22/Propos-racistes-de-policiers-sur-Facebook-Enquete-de-l-IGPN-id6022 "J'ai passé la nuit à Trappes avec les collègues. Vive le bleu marine !" Des policiers ont-ils laissé des commentaires racistes sur Facebook, sous leur nom, à propos des émeutes de Trappes ? Le site militant Copwatch (repris par le site altermondialiste Indymedia) pointe des propos racistes ou d'incitation à la violence sur le forum "police-info.com" (qui n'est plus accessible actuellement). Selon nos informations, l'IGPN vient d'ouvrir une enquête. Facebook, défouloir pour la police ? Après les violences urbaines de ce week-end à Trappes, à la suite du contrôle d'identité d'une femme voilée, voici le type de message que l'on pouvait trouver sur le forum non officiel de policiers "police-info.com" sur Facebook : "C'est pas le Ramadan??... Ben alors vous allez ramassez vos dents", "La chasse est ouverte, il est temps de faire un bon nettoyage" . A propos d'un jeune homme blessé : "Merde, il aura plus qu'un oeil pour pleurer". "J'ai passé la nuit à Trappes hier avec les collègues...Pauvre France, vive le bleu Marine!!". On pouvait aussi lire ce message : "Faites gaffe aux caméras et pas de prisonniers". "Les prisonniers", désignerait selon Copwatch une pratique consistant à éloigner une personne pour ensuite la tabasser. Indymedia va plus loin encore dans le descriptif, n'hésitant pas à donner les noms des policiers en question dans son article, ainsi que les photos de leur profil Facebook. De leur côté, Rue 89 et Slate, qui reprennent l'info, ne donnent pas les noms, tout comme le blog Al-Kanz (spécialiste du halal en France), qui relaie aussi l'info. Contacté par @si, le Sicop, organe de communication du ministère de l'Intérieur nous a précisé qu'une enquête IGPN vient d'être ouverte. "Ces débordements ne sont pas acceptables", assure le Sicop. Mais rien ne dit que les auteurs sont vraiment des policiers, précise-t-on, d'autant que le forum n'est pas officiel. Tout le monde peut en effet écrire sur ce forum et se faire passer pour un policier tenant des propos racistes. Nous avons tenté de joindre via Facebook les personnes qui ont posté ces commentaires, mais sans réponse. Leurs profils sont privés, difficile donc de savoir s'ils sont vraiment policiers. Pour l'une d'entre eux, le nom sur Facebook a changé, semble-t-il, après réception de notre message, (ou après les différents articles sur le sujet), ce qui peut laisser penser qu'elle se sentait concernée par la question. Sur la page Facebook du forum, une mise en garde contre les débordements a été postée aujourd'hui. Celle-ci rappelle notamment que les policiers sont soumis au "code de déontologie", y compris sur ce type d'espace. Quelques instants après, le forum n'était plus accessible. Nous avons tenté de joindre les administrateurs du forum, sans succès. L'accès au site Copwatch Nord-Ile-de-France avait été bloqué par la justice sur demande de Claude Guéant, fin 2011. Nous l'évoquions ici, et ici. Guéant accusait en effet le site de violer la vie privée et l'honneur de policiers. Le site rassemble en effet photos et informations personnelles de policiers du Nord et d'Ile-de-France pour dénoncer d'éventuelles bavures. En 2011, un autre groupe Facebook alimenté par des policiers et leurs proches tenait des propos limites sous des photos d'interpellations, rappelle Rue 89. Il avait cessé toute activité après la médiatisation de ces commentaires. La police avait déjà sensibilisé ses troupes à l'attitude à avoir sur les réseaux sociaux. En juin 2010, une note sur la "sensibilisation à la question des réseaux sociaux" précisait: "Dans le cadre de sa mission de protection des intérêts nationaux économiques et de souveraineté, la DCRI constate une présence accrue de fonctionnaires et contractuels de la Police nationale sur la plupart des réseaux sociaux. Ces nouveaux modes de communication [...] présentent de grandes facilités d'utilisation, mais recèlent aussi des dangers." Cette note rappellait les "obligations de discrétion et de confidentialité", assurait que ces propos risquait de "porter atteinte à l'image et à la réputation de leur auteur, et par extension à l'ensemble de la police nationale". Par Laure Daussy le 22/07/2013 - arrêt sur images - http://www.arretsurimages.net
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